lundi 14 février 2011

Sénégal

Voilà un bon moment que nous n'avons pas mis le blog à jour...
Beaucoup de choses ont changé, évolué depuis.
Apres avoir quitté Moulay Idriss nous avons décidé de pousser vers le sud, la Mauritanie puis le Sénégal. Il était difficile de suivre la cote méditerranéenne. Frontière Maroc-Algérie fermée, "révolution du Jasmin", création du Sud-Soudan. Traverser des pays où l'armée serait omniprésente ne nous tente pas trop...
On a donc passé quelques jours à Rabat pour prendre les visas Mauritaniens et puis on a pris un bus jusqu'à Agadir d'où on a fait du stop pour traverser le Sahara. De là, 4 jeunes se sont arrêtés et nous ont emmenés jusqu'à Nouakchott. 3 jours de déserts avec des contrôles de police tous les 100kms. 2 nuits dans la capitale Mauritanienne et on repart en stop jusqu'à Rosso mais le vieux camion qui nous y emmène tombe en panne à une trentaine de kilomètres de la frontière. On passe donc la nuit près d'un village de tentes où on nous offre le thé. Et le lendemain,trente km avec un vent de face chargé de sable et de poussière, un passage de frontière qui prend un peu de temps parce qu'on ne veut pas payer de bakchich (le douanier a tamponné rapidement les passeports et attendait, du coup nous aussi...) mais on a le temps. On traverse le fleuve sénégal, et encore 50km de piste jusqu'à Gnit, puis Louga, Thiès, Mbour, et enfin Djiffer chez Cécile et Jean Do...
on passe une journée là bas, on laisse les vélo et on prend un bus pour Dakar et le Forum Social Mondial. Une bonne expérience mitigée et de belles rencontres.
Pour moi je sens la fin du voyage et Jérémie cherche un cargo pour l'Amérique du Sud...

mercredi 12 janvier 2011

Quelques photos du trajet de Melilla à Moulay Idriss

Guirlande de Noël à Nador
Reconstruction de ma roue arrière

Plus de pont... du coup à gué...

Un petit nid douillet à Aknoul

Et sur la route...
















D'Almeria à Moulay Idriss

Salamalekoum!

La traversée de la Méditerranée s'est plutôt bien passée, les vélos nous ont évité les controles douaniers. Ca tombait bien parce que ca nous aurait bien emmerdé qu'il nous prennent la bouffe, les couteaux, l'essence du réchaud...
Arrivés vers 6-7h du matin a Melilla, un thé et on repart a vélo pour passer la frontière marocaine et aller a Nador. Pas de bol, il s'est mis a pleuvoir au milieu. On est donc arrivé trempé, on cherche un hotel, on fait une lessive et on retourne dans la rue. C'est une ville assez bizarre. Port pour l'europe, proche de Melilla, elle semble etre a la fois en plein essor et en destruction, ville moderne et miteuse, apparemment plaque tournante de contrebande... on se fait avoir dans le bazar en achetant les légumes et un coupe ongle 3 fois le prix mais bon, on vient d'arriver, c'est normal... On a pas eu de Paella en Espagne mais notre premier repas au Maroc fut un Tajine, comme ca c'est sur on en a mangé un!
Le lendemain, propre (c'est fou comme on apprécie ca maintenant!) et motivés, on part en direction de Saka pour rejoindre les montagnes du Rif. C'est le 24 décembre... On quitte la grosse route pour ce retrouver sur les routes secondaires... On commence a fatiguer un peu, je tombe, ma pédale ne s'est pas décrochée assez rapidement. On décide de s'arreter dans un hameau abandonné et on fête Noel en mageant en une raclette au feu de bois sous les étoiles...
Lendemain on repart, on compte dépasser Saka mais environ 8km avant le village, ma jante arrière se fissure. On s'arrête, je la remet en place et 10m plus loin ca recommence. On décide de faire du stop pour trouver un réparateur. Un camion s'arrête. Ils ne peuvent prendre que l'un d'entre nous. On monte le vélo sur les sacs entassés dans la benne. Je monte dans la cabine et au bout de 10 secondes ils veulent des sous, ma corde, le thermos... C'est mort vous aurez rien! je fais comme si je comprenais pas mais ils insistent bien lourdement et finalement je leur donne 50 dirhams et ils me laissent 500m avant le village... Je pousse mon vélo sur 20m et le pneu éclate, la moitié de la jante s'arrache! misère! je m'assois sur le coté de la route, et j'attends. Jérémie arrive au bout de 10 minutes, il prend ma roue et va au village voir ce qui est possible. Au bout d'un quart d'heure une 4L arrive, Un homme dans la cinquantaine sort et me dit que Jérémie et chez lui, c'est pas possible de réparer le vélo à Saka et du coup il nous prête une maison et le lendemain on prend un taxi pour aller à Guercif avec les affaires. On est pas très enthousiastes a l'idée de rester une nuit en ville dans un hôtel mais le chauffeur de taxi nous propose de nous déposer directement au "Mecanic". OK! On arrive, le "Mecanic" me voit sortir avec la roue et directement il la prend, coupe les rayons et me reconstruit une roue autour de la cassette de pignons! Nous voila tirer d'affaire! Pendant ce temps là le mec de ma boutique d'a coté va acheter une boulette de hash, une clope, une feuille a un type de l'autre coté de la rue, il roule et nous le donne tout en nous faisant boire du thé. Cette année Noël c'était le 26 décembre! on repart donc de Guercif en fin de matinée vers M'soun où on nous offre le thé, le pain et l'huile d'olive. Pain et huile d'olive sont devenus nos aliments de base, tous le monde mange ca. On prend des petits morceaux qu'on trempe dans une coupelle d'huile meilleure que toutes celles que j'avais pu gouter jusque là, sans amertume, parfumée, fruitée... Les jours suivants, on s'enfonce plus dans la montagne. Mezguitem, Aknoul, Ajdir, Boured, Tahar Souk. La route est relativement bonne malgré des ponts emportés qui nous obligent parfois a défaire les sacoches et porter les sacs et les vélos en plusieurs fois avec de l'eau jusqu'au dessus des genoux et trop de courant pour juste pousser les vélos. Les gens nous accueillent avec le sourire, un thé et une pipe de kif. Toute l'activité semble se dérouler dans les cafés où tous les hommes boivent du thé à la menthe ou du café au lait en fumant la pipe. On rencontre un jeune chargé de la gestion forestière au dessus d'Aknoul. Il vit tout seul la haut et on passe la soirée a discuter avec lui en buvant du thé et en mangeant des gâteaux dans sa cour, sous les étoiles...
2 ou 3 jours plus tard, on arrivent a Tahar Souk après avoir fait une bonne journée de vélo (cols a 1400m d'altitude) et une pause dans un cafés de Boured. On boit un thé en se demandant où on va dormir cette nuit. Hamed, un mec qui fait les saisons en France depuis 20 ans nous propose de dormir chez lui. C'est cool, on accepte. Mais avant d'aller chez lui il nous dit qu'il faut se déclarer à la police... Nous on a une sainte horreur de l'uniforme mais on le suit quand même en hésitant tout le long a faire demi tour et trouver un endroit a l'écart pour passer la nuit sous la tente et tant pis pour le lit! mais on se retrouve finalement a la gendarmerie. Ils prennent nos passeport, nous font sortir, posent des questions a Hamed, nous font rentrer demander des renseignement, on paranoïe. Finalement ca s'est bien passé mais a partir de ce moment on a fait beaucoup plus gaffe. En fait, l'ambiance a changer au fur et a mesure qu'on se rapprochait de Ketama, le coin où est produit la plus grande partie du haschich... tout le monde fume du coup c'est cool mais c'est pas cool, du coup on sait jamais et on est moins serein. Et être héberger semble pouvoir poser des problèmes au gens bien qu'ils disent que non, pas de problème.
Le 31 décembre on s'est retrouvé à Taounate, première ville avec un hôtel qu'on croisait depuis Guercif. On décide prendre une chambre et de manger un tajine pour l'occasion. Le seul hôtel où nous avons trouvé une chambre se trouvait tout en bas de la colline, à 6km du centre ville qui lui se trouve tout en haut de la colline... on a pris une douche, froide, des travaux empêchaient d'avoir de l'eau chaude, et on est remonté tout en haut a pied... on a trouvé des kaftas pas bons et on est redescendu à l'hôtel où on a joué à Tetris sur la télé.... tant pis pour le nouvel an! A partir de ce moment on étaient pressé d'arriver a Moulay Idriss pour se poser... Les 3 derniers jours avant d'arriver on a eu le temps casser mon porte bagage, perdre (et retrouver!) l'écrou de la roue arrière de Jérémie dans la boue, dormir sous les étoiles, rire, râler, s'énerver, partager, souffrir dans la montée qui mène a Moulay Idriss (que des raidillons avec quelques passages un peu moins raides), faire la sieste dans l'herbe en mangeant des amandes peu avant la fin de cette même montée...
Et depuis qu'on est a Moulay Idriss... bah on a pas fait grand chose et c'est génial! sieste, ballade un peu au dessus histoire d'accrocher les hamacs et ne rien faire avec une vue sur la ville sainte, se perdre un peu la medina, boire du thé et manger des harcha et des milwi, le couscous... on a prevu de faire plus et promis on s'y met demain!


Arthur

Encore quelques photos....

Des photos d'Espagne... En fait on prend pas des masses de photos quand on avance parce que ca veut dire s'arreter, réussir à sortir les pieds des pédales automatiques sans tomber (Djé y arrive mieux que moi, mais c'est moi qui ai l'appareil à photo...), prendre la photo en retenant le vélo qui pese dans les 30kg et tout remballer en esperant qu'il n'y ait pas de boue coincée sous la chaussure...


Le matin en partant. Gros raidillon pour ce chauffer au réveil suivi d'une belle descente face à la mer. Ce jour-là, grosse pluie qui nous a trempé jusqu'aux os avant d'arriver à Alméria...





Au sommet d'un col...


Harnachement du vélo ou tout l'art de charger un porte bagage...

lundi 10 janvier 2011

Il faut bien commencer par quelque part...


Voilà, je poste le premier message sur notre blog... pas sûr qu'on le mette à jour très souvent mais bon, on aura essayé au moins.
Ca fait déjà plus d'un mois qu'on est parti du coup voilà déjà quelques photos de France, d'Espagne et du Maroc...

Au départ, on était 3. Yoris nous a accompagné de Vallon Pont d'Arc à Montpellier...

Voilà à quoi ressemble notre campement quand on trouve un abris... sinon, c'est la tente!
Petite pause...

et nous voilà arrivé à la mer!